Attente glaciale

Alors que l'horizon dévoilait ses premières couleurs d'une journée nouvelle, Kotei se trouvait sur le toit du bâtiment des garçons. Il était assi, par terre, appuyé contre le mur glacial où se situait la porte qui permettait d'accéder en ce lieu. Alors qu'un morne matin se dessinait dans l'atmosphère, Kotei, les yeux plissé, était aussi figé qu'une statue de pierre - il avait passé une nuit blanche atroce, et n'avait pu que somnoler légèrement. Son visage fatigué et las semblait froid, et la couleur de ses yeux s'était étrangement terni, ou du moins, était-ce son impression. Il avait laissé ses bras lourds tomber au sol, et, pour cause du froid, avait l'air de ne plus les sentir. Pour une fois, l'intérieur de son esprit ne cogitait pas, et il n'avait fait que regarder le ciel pendant ces longues heures, les étoiles disparaissant les unes après les autres, et la lune, haute dans le ciel, toujours présente, comme si elle avait l'air d'espionner un monde encore endormi.
Puis, comme serait survenu un miracle, il bougea finalement ses doigts; il sentait la chaleur revenir peu à peu dans sa peau au fur et à mesure que les rayons entraient en scène dans les cieux. Heureusement, il restait encore un peu de temps avant que les élèves ne commencent à frequenter cet endroit, et ici, au dortoir des garçons, il était sur de ne pas croiser des femmes arrivant de nulle part, pour ne citer personne... Ou du moins, le croyait-il, maintenant qu'il savait que presque tout pouvait arriver dans cette école. Kotei pris une inspiration, puis soupira légèrement, de la vapeur se formant lorsque le souffle chaud vint fusionner avec l'atmosphère froide. Encore une fois, il attendait, à en croire qu'il ne fesait rien de ses journées. Mais la seule chose qu'il attendait, c'était le début véritable de la journée, lorsque le soleil commencera à se montrer dignement dans le ciel.

Et Alexia n'avait pas plus dormi. Elle se levait à peu près une fois toutes les deux heures afin de faire les rondes obligatoires durant une demi heure. Durant la journée, elle espérait pouvoir dormir, mais elle réfléchissait à plein de choses. Dont à ce qu'elle pourrait faire pendant le week end prochain, étant donné qu'elle était autorisée à faire des emplettes la journée. Elle grimpa dans un arbre récupérer un foulard qui avait "sûrement" volé avec le vent violent de la soirée, quand elle remarqua une ombre sur le toit du bâtiment des garçons.

"Ah. J'aurais dû m'y attendre. Dès le soleil levé -.0"

Elle essaya de voir, de loin, qui était-ce. Donc elle vola jusque là bas. Elle reconnu Kotei. Elle prit un visage enjoué, automatiquement, et s'écria en s'approchant :

"Toujours dans des lieux insolites à des heures impossibles, j'ai l'impression."

Elle garda ses ailes pour se tenir debout sur le bord du toit, à trois ou quatre mètres, peut être moins, de Kotei. A vrai dire, elle n'avait pas oublié ce qui s'était passé la nuit dernière, mais elle ne lui en voulait pas. Peut être était-il déprimé?...

Il ouvrit un peu plus les yeux et observa la personne qui se dressait à quelques mètres devant lui. Il baissa la tête et ferma ses yeux, tout en esquissant un sourire secret. Son visage froid se réchauffa un peu au fur et à mesure que le temps passa inlassablement. Puis il releva légèrement sa tête, et avec sa main droite, il arrangea un peu ses cheveux, certains étant devenus un peu... fou, ironiquement, et ils lui avaient caché une bonne partie du visage. Puis, son visage s'estompant de toute émotion, il se leva, d'une allure assez fatiguée et lourde.

"Toujours à effectuer vos rondes à tout moment et à importuner les gens, j'en ai bien peur.", lui rétorqua-t-il sur un ton assez ironique. Son dos appuyé contre le mur glacial lui donna un petit frisson qui traversa vivement tout son corps. Il ne bougea pas et resta là où le fou se trouvait. Son visage avait finalement retrouvé son expression naturelle: neutre et sombre. Il fixait la concierge, impatient de savoir ce qu'elle allait faire ou dire. Après tout, pourquoi était-elle venue? Surtout après ce qui s'était passé, elle aurait du le fuir comme de la peste au lieu de venir à lui. Il continua ainsi à la fixer... s'avouant lui même qu'il naissait dans son âme une sorte d'interet mystérieux pour cette personne.

"C'est mon boulot de faire des rondes à tout moment. Et comme il semblerait que nous soyons les seuls réveillés, hé bien, je me suis permise de vous saluer."

Elle sourit, et ensuite le regarda. Tient. Il avait encore cet air sombre. Décidément...

"Vous avez bien dormi?"

Elle posait réellement cette question, et ne bougerait pas tant qu'elle n'aurait pas de réponse.

*Faut bien que je sache si les lits doivent être remplacés, non? -.-*

Elle testa les tuiles en appuyant ses pieds dessus. Elle fatiguait un peu du dos, à force de se servir de ses ailes.

Kotei la regarda faire pendant quelques secondes, puis il reprit un sourire assez mystérieux. Vu qu'il avait dormi... Non, somnolé dehors durant la nuit entière, elle ne risquait pas d'avoir une réponse aussi précise qu'elle ne le voulut. Il leva un peu sa main droite, et une étrange et infime source de lumière apparut aux bouts de ses doigts, puis il commenca à se frotter les yeux, histoire de se réveiller completement et de mettre tout ses sens en action. Et également une des rares fois qu'il utilisait l'élement qu'il détestait le plus au monde pour son besoin personnel. Ses yeux lui firent assez mal pendant un court moment, puis sa vue redevint parfaite. Un peu comme un réveil forcé. Il sentait que son dos commencait à lui faire un peu mal, car l'arme y était accrochée depuis un bon moment déjà, il avait oublié de la retirer. Mais ses pensées s'envolèrent bien vite et il regarda du coté où ce situait la concierge.

"Dormir?", puis il entama un petit rire, assez léger et discret, et enchaina ces paroles, "Quelle grande perte de temps... La race humaine n'a vraiment rien de mieux à faire?", avait-il parlé d'un ton cette fois extrèmement froid, comme si un peu de dégout se fesait sentir dans sa voix. Mais ses pensées furent, encore une fois, dispersées quand il appercu que la concierge allait oser marcher sur les tuiles. Sur le visage de Kotei pris forme un sourire assez malicieux et amusé. "Le destin serait bien clément si elle ne glissait pas sur les tuiles, qui ont du subir le froid atroce de la nuit et la rosée du matin...". Et comme un enfant attendant l'arrivé de quelque chose d'extraordinaire, il fixa la scène minitieusement.

"J'aimerais bien vous y voir, passer tout une semaine sans dormir une seconde. Si vous avez réussi cette expérience, je vous promets de faire ce que vous voulez."

Voyant que cela tenait bien, elle s'y posa doucement, et dématerialisa ses ailes. En remarquant son regard minutieux, elle fut un peu surprise.

"Que se passe-t-il? Il y a quelqu'un, en bas?"

Elle se retourna, et pivota un pied. Qui glissa. Elle fut d'abord surprise, et ne poussa qu'un cri de stupeur. Elle fit une petite galipette, et compta se rattraper comme ça. Mais les tuiles froides la surprirent encore et elle tomba dans le vide.

"Hein? ..."

Puis elle hurla.

[Kya, kya, kya x)]

Notre homme ne pouvait pas s'empêcher d'afficher un grand sourire sur son visage, presque un sourire d'amusement certains. Ce genre de gags simplistes était tout à fait dans le goût de Kotei... lorsque la personne rélisant le gag n'avait pas fait semblant et prenait des risques, bien entendu. "En plein de le mille. Je remercie le destin de son goût de la paisanterie." pensa-t-il en son fort intérieur. Aussi rapidement et vivement qu'un loup en plein combat, notre fou courra rapidement jusqu'au bord (en évitant de ne pas tomber lui-même) et sauta verticalement, aussi majestueusement que le ferai un plongeur de haut niveau. Kotei matérialisa ses ailes - chose qu'il fut à contre-coeur - et son regard se plissa lorsqu'il sentait l'air courrir rapidement sur son visage. Puis il vola vivement en direction de notre chère concierge maladroite, puis la dépassa. Et il ouvrit ses deux bras, grands ouverts, comme par réflexe, et la rattrapa. Elle tomba ainsi dans les bras de Kotei... pendant un moment, on se croirais dans un dessin animé, où le sauveur bien-aimé rattrape sa dulcinée en détresse.

"Err... Dites moi que je rêve.", laissa-t-il échapper à voix haute, réalisant qu'il venait de la rattraper dans une position très, très gênante à son goût et même extremement honteuse. Son visage, cependant, d'un point de vue physique, exprimait plutôt la surprise d'une scène qui lui paraissait totalement grotesque et pitoyable à imaginer. "Laissez moi maudir de destin ironique..." pensait-il tellement fort et avec un tel énervement qu'on aurait cru qu'il allait le dire à haute voix. Ses ailes commencèrent déjà à lui faire mal, non pour cause du poid supporté, mais car cela fesait déjà quelques bonnes années qu'il ne les avaient pas utilisées.

[Désolé pour le temps de réponse, rapelle moi de maudire ma connexion à internet...]

Elle le vit la dépasser, et elle fut surprise.

*J'ai donc complètement détruit le toit? oO*

Elle plongea donc, et se réceptionna dans les bras. En effet, un bon câlin, cela faisait du bien.

*Arf. Il a plongé pour me "sauver". *

Elle le serra cependant très très fort, pour ne pas rebasculer. Et, dieu merci, elle tient bon. Elle resta trois minutes comme ça, pendue à son cou. Puis, elle matérialisa ses ailes pour ne pas trop lui peser.

"Désolée. Merci, plutôt."

Elle était gênée et honteuse. C'est vrai. On aurait dit un prince sauvant sa dulcinée. En mieux, vu que le prince ne semblait pas du genre à la sauver d'un coup de tête, sans trop réfléchir.

"Vous voyez? Vous êtes plutôt gentil, en fait."

Elle fit un sourire reconnaissant.

[La connection internet, le destin... Quoi d'autre? x) J'suis contente, ça s'est passé à peu près comme je le voulais x) Kya kya kya x) J'sais, j'suis un bouleeeeeet x)]

Il ressentit encore plus de gêne lorsqu'il sentit qu'elle n'hésita pas à le serrer. Son visage avait déglutit de plus belle, mais il essaya de ne pas commettre n'importe quoi sur un coup de colère ou de grande honte. Et pour dire, sa honte était tellement grande qu'il avait un peu rougis. Kotei se décontacta un peu lorsqu'elle prit l'innitiative de matérialiser ses ailes. Cependant Kotei écarquilla ses yeux et il la fixait d'un regard tellement accusateur.

"V-Vous rêvez complètement! J'ai plongé pour vous rattraper car... je n'avait pas vraiment envie qu'on m'accuse de quoi que ce soit.", répliqua-t-il, rougissant de plus belle, avec un regard tellement contrasté qu'il semblait comique. Puis il tourna sa tête ailleurs, et il commenca à faire la moue, puis baissa la tête, et, enfin, alors que les premiers rayons de soleils commencaient à apparaitre dans le ciel, Kotei réagissa, et se contrôlla. Son visage reprit sa neutralité certaine, mais dans son âme planait toujours le goût amer de la honte. Etrangement, il n'était plus du tout en colère - ou du moins, il n'en avait pas l'air. C'était plutôt ce visage habituellement morne qui lui donnait cette allure de mort-vivant. Puis sans aucune mise en garde, il se laissa planer doucement à la verticale jusqu'au sol, et se débarassa de ses ailes. "Maudites paires d'ailes...", pensa-t-il.

[Le destin, la conexion internet et les ailes... =P]

Le regarder rougir surprit encore Alexia. Elle essaya de comprendre. Puis qu'il cherche à se justifier la fit d'abord pouffer.

"Vous n'avez pas à chercher d'excuse ou d'explication."

Puis, elle n'en tint plus, et éclata de rire, rejettant ainsi toute la terreur qu'elle avait épprouvée en tombant. Elle eut mal au ventre. Elle aimait beaucoup cette facette de Kotei.

"Apparement, vous avez peur du qu'en dira-t-on. Vous voulez garder une image sombre, qu'on vous foute la paix et qu'on vous évite."

Elle vola seule à son tour.

"Hé bien, raté. J'ai pas spécialement envie de vous laisser tout seul. Je vous dois une fière chandelle. J'attendrais de vous la rendre."

Elle hésita d'abord un petit peu. Puis elle se jetta à l'eau.

Elle l'embrassa sur la joue.

[Héhé x) Kya kya kya x) Encore plus boulet, kya kya kya x) Bon ok, j'arrête les conneries, c'est la dernière fois ]

"Ah, je me disais bien que ça chauffait, dedans."

Alexia, contente, s'éloigna un peu, et le regarda. Puis remarqua que le soleil était bien avancé dans sa course vers l'heure de signer des dossiers. Elle soupira.

"C'est parti pour bosser un bon coup. Passez une bonne journée, professeur Mazoku. Peut être à plus tard, à l'heure du déjeuner?"

*Peut être dormirais-je à ce moment là, mais bon, je vais essayer d'aller manger le repas du midi au moins. Courage, ma grande.*

Elle descendit encore en chute libre et se rattrapa au sol. Et courut vers l'entrée de l'école, pour ensuite remonter à son bureau.

[au plaisir d'un autre topic x)]

Il observa la concierge s'éloigner du coin de l'oeil; il n'osa même pas tourner complètement la tête pour la regarder s'en aller. La rejoindre pour manger avec... elle? Bah, Kotei pensait qu'elle ne fesait que jouer avec lui. Il a toujours été seul, et il est même très bien tout seul. Enfin, c'est ce qu'il croyait. Et heureusement encore que cette femme n'est pas été psychologue, autrement l'affaire ce serai terminé d'une tout autre manière. Puisque notre homme possède une grande haine pour les psychologues, qu'il les considère comme les pires individus au monde.

Puis Kotei secoua vivement la tête, se débarrassant de ces pensées envahissantes. Puis, lui aussi, décida de bouger pour changer d'air. Il avait largement besoin de décompresser, et décida de s'en aller de ce lieu. C'est alors que, chose exceptionelle, Kotei matérialisa ses ailes, et s'envola majestueusement vers un autre espace.

[Et voilà... Fin du topic! *Sniff* XD]